2024, une année formidable !
Aux pics caniculaires se succèdent maintenant d’importantes pluies. Deux manifestations du réchauffement climatique. En effet, celui-ci influence le Jet, un courant d’air d’altitude qui tourne autour de nos latitudes, entraînant, à rythme régulier, des périodes ensoleillées qui alternent avec d’autres plus humides. Or celui-ci, avec l’augmentation globale de la température, ralenti, faseye. Son parcours rectiligne se transforme en méandres dans lesquelles se bloquent, comme dans un cul de sac, nos hautes et basses pressions. Celles-ci stagnent au même endroit, pendant des périodes de plus en plus longues, provoquant chaleurs étouffantes, pluies diluviennes et dans les deux cas, des épreuves de plus en plus insupportables.
Nous sommes tous concernés et nous devons réagir ensemble.
Nous avons, pour cela, besoin de faire émerger une « écologie à la française », innovante, pragmatique, efficace, porteuse de solutions de bons sens, dédiée à nos villes et à nos villages. Pour cela, il faut accepter de différencier les solutions de long terme, pertinentes pour lutter contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité au niveau planétaire, de celles à imaginer, plus locales, plus rapides qui traitent urgemment des conséquences du réchauffement au niveau de nos territoires.
Si la captation du CO2 et la lutte contre l’effondrement de la biodiversité doivent former l’axe majeur de tout effort en faveur de la nature, il faut aussi imaginer, pour adapter de façon urgente nos villes au pics caniculaires et aux inondations, des politiques environnementales complémentaires où les solutions végétales seraient priorisées pour leurs efficacités techniques, leurs rapidités, leurs pérennités, des solutions ponctuelles (points d’acuponcture), saupoudrées sur l’ensemble de nos tissus urbains, au plus près de ceux qui souffre le plus, en complément des trames vertes et bleues et autres réservoirs de biodiversité.
Accepter cette différence, changerait peut-être l’opportunité de classer nos jardins (de moins de 2500m2) en zone artificielle au motif de leur si faible biodiversité, sans évaluer leur si fort potentiel environnemental, pour rafraîchir, préserver la ressource en eaux, lutter contre les inondations.
Quel regard porter sur la nécessité de désimperméabiliser à tout va sans considérer, avant tout, l’eau comme une ressource essentielle de nos infrastructures vertes, une ressource que nos surfaces imperméables peuvent collecter et diriger vers nos arbres existants ou à venir.
Que regard porter enfin sur nos stratégies végétales de demain qui privilégient la biodiversité locale à l’emploi de végétaux, d’ici et d’ailleurs, développés par nos professionnels pour être parfaitement adaptés aux milieux urbains.
”``Un arbre, l'équivalent de 20 climatiseurs`` qui peut faire chuter de 6 à 10°C la température ressentie.
Faisons de 2024, l’année de l’émergence de cette écologie à la française innovante, enrichie de ce complément,
Embarquons-nous avec optimisme (Qui veut rafraichir sa ville ?) dans de nouvelles coopérations, efficaces, entre la ville et la nature, entre la société civile et son administration, entre l’écologie et l’économie.
Et surtout, faisons qu’ensemble, nos villes soient plus vertes. Nous en aurons tous besoin. Belle année !