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Penser différemment la ville et revoir notre façon de la concevoir

Les évènements climatiques nous obligent collectivement à penser différemment la ville et à revoir notre façon de la concevoir.

 

Nous devrons par exemple étendre l’attention portée à la qualité thermique des bâtiments, aux espaces libres (publics et privés) qui les accompagnent.

 

Le rôle de la végétation évolue fortement et quitte le champ de l’accessoire ou de la compensation pour entrer en force dans celui du fonctionnement urbain et des infrastructures qui le composent. L’eau pluviale, longtemps perçue comme une contrainte, devient une ressource essentielle de nos projets.

 

Des approches transversales et systémiques, où la stratégie de l’eau se mêle à celle des plantations, vont se multiplier (cf. INNE) condition indispensable à la pérennité des arbres et à la production des effets bénéfiques pour notre qualité de vie (SAFN).

 

Pour entreprendre la mutation indispensable de nos tissus urbains au rythme effréné du changement climatique, chaque projet de construction, de rénovation, d’extension, doit être considéré comme une opportunité pouvant contribuer de façon pertinente. Mais attention, cela ne suffira pas car nos villes ne se renouvellent que de 1 % par an, par l’ensemble de ces projets.

 

Que faire alors des 99% de la ville existante, celle qui n’est ni concernée par un PLU, aussi innovant soit-il, ni par une nouvelle règle environnementale car … Elle n’a pas de projet.

 

Or, l’évolution (en nombre et en intensité) des pics caniculaires ne pourra trouver réponse uniquement dans l’amélioration des chantiers programmés.

 

La lutte contre les îlots de chaleur, ce besoin de nature, de préservation de la ressource en eau (infiltration), ne peuvent et ne doivent être de la seule responsabilité des pouvoirs publics qui ne détiennent que 20% du foncier urbain.

 

Elle doit être celle de nous tous.

 

INNE, le processus d’adaptation au réchauffement climatique de nos tissus urbains que nous développons (TAKAHE Conseil et INFRAServices) à partir de micro-projets, démontre qu’il nous est possible et surtout facile à tous d’y contribuer.

 

En effet, contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire, pour nous protéger (préserver la totalité de la ressource en eau et créer des îlots de fraîcheur) de refaire la totalité d’une parcelle, de ses espaces verts, de ses voiries ou de ses parkings. Seuls quelques points suffisent.

 

La précision des lectures algorithmiques, des pixels, des photos aériennes et des données qui en ressortent, permette de cibler, dans un principe d’acuponcture, l’ensemble des interventions ponctuelles (micro-projets) publics et privés. Il devient alors possible à chacun d’entre nous de s’engager dans la réversibilité de son patrimoine, donc de sa ville, à moindre coût.

 

La végétalisation importante qui va en découler, permettra non seulement de satisfaire la demande de plus en plus pressante des populations d’avoir, demain, une ville plus verte qu’hier, mais aussi de faire émerger un système urbain contemporain vertueux, résilient, économe mais aussi et surtout protecteur des populations.

 

Les débuts d’année sont souvent propices aux bonnes résolutions. Prenons celle de considérer les micro-projets qui nous concernent, ceux de nos jardins, de nos cœurs d’îlot, de nos entreprises.

 

Bonne et heureuse année 2023 !

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